BON VENT AU BATEAU FRANÇAIS POUR GAZA

Posted on 16 juin 2011

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BON VENT AU BATEAU FRANÇAIS POUR GAZA

Engagé de longue date avec ma collègue sénatrice de l’Allier, Mireille SCHURCH, pour participer à un débat sur la « dépendance » qui se déroulera hors du département, je ne serai pas présent lors de la conférence de presse du 17 juin prochain, organisée par le collectif PALESTINE 69. C’est la dernière ligne droite jusqu’au départ samedi 18 juin 2011, je regrette sincèrement de ne pas pourvoir y participer.

 

Dans la poursuite de l’action que mènent les élus communistes et républicains, le groupe « Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Part de Gauche » a fait le point, lors d’une conférence de presse au Sénat sur les actions engagées et à venir pour qu’enfin un État palestinien soit reconnu par l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2011.

 

Le groupe CRC-SPG va présenter, au Sénat, une résolution sur la reconnaissance de cet État. Cette résolution viendra en soutien de celle des sénateurs socialistes.

 

Face à la vague des soulèvements populaires et des exigences démocratiques qui a déferlé sur les pays du Maghreb et du Moyen-Orient, le contexte régional a changé.

 

Ces évolutions pourraient contribuer à de nouveaux équilibres dans cette région et entrainer des répercussions positives sur le conflit israélo-palestinien.

 

La récente multiplication de prises de position émanant de dirigeants, d’Etats, ou d’institutions internationales, en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien, prend en compte cette situation et traduit la montée de ces exigences démocratiques dans le monde arabe.

 

A l’heure où les peuples de ces pays reprennent en main leur destin, affirmer qu’un Etat palestinien souverain, ayant Jérusalem-Est comme capitale, doit exister dans les frontières d’avant la guerre de 1967, avec un retrait complet des forces israéliennes des territoires occupés, est de nature à ouvrir une perspective nouvelle.

 

En effet, face à l’échec du processus de paix initié à Oslo, une autre démarche est maintenant nécessaire.

 

La colonisation continue de la Cisjordanie et de Jérusalem -Est par Israël avec la construction du mur, le blocus de Gaza, l’emprisonnement de milliers de militants politiques, les mesures discriminatoires, le recours à la guerre, doivent cesser au plus vite. Il faut éviter que le désespoir des populations palestiniennes, entretenu par cette situation, ne débouche sur l’éclatement de nouvelles violences qui compromettraient, peut-être irrémédiablement,

 

toute solution de paix.

 

L’ensemble de la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités pour faire respecter les résolutions de l’Onu.

 

Soixante quatre ans après l’avortement d’un plan de partage de la Palestine qu’elle ne s’est pas donné les moyens de faire appliquer, il lui revient de favoriser un règlement définitif, juste et durable, fondé sur le droit international.

 

Notre pays et ses partenaires européens devraient prendre les initiatives nécessaires pour exiger avec force que le gouvernement israélien s’inscrive dans un processus d’application du droit international, avec, notamment, le retrait des territoires occupés sur les lignes de 1967 et le démantèlement des colonies.

 

La France et l’Union européenne doivent passer des paroles aux actes et être à l’initiative en répondant favorablement à la demande du Président de l’Autorité palestinienne de reconnaître l’Etat de Palestine.

 

Reconnaître l’Etat palestinien, et oeuvrer pour que la prochaine Assemblée générale de l’Onu vote au mois de septembre l’admission de ce nouvel Etat, pourrait être le point de départ d’un nouveau cycle de négociations de paix, reposant sur des éléments concrets reconnus par la communauté internationale.

 

Cette avancée décisive dans le règlement du conflit israélo-palestinien contribuerait à l’établissement de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.

 

Vénissieux, le 16 juin 2011

Guy Fisher

Vice-Président du Sénat

Sénateur du Rhône

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